Le paludisme est une maladie infectieuse mais évitable, car il existe un traitement permettant à notre système immunitaire de se défendre. Malheureusement, il est encore parmi les premières causes de mortalité infantile en Afrique.
Rencontre avec une voyageuse aguerrie
J’ai rencontré Christie une jeune femme d'une trentaine d'année qui voyage régulièrement pour se rendre sur le continent africain notamment au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC) pays dont elle est originaire.
Sa mésaventure commence en 2019, lors d’un voyage familial, d’une durée de 2 semaines en RDC.
C’est toujours emplie de joie qu'elle prépare ses voyages n’ayant qu’une hâte: retourner sur la terre de ses ancêtres pour retrouver les siens.
Christie connaissait le protocole de santé pour se protéger contre les différentes maladies. Elle avait pour habitude de prendre comme traitement thérapeutique le Malarone anti-palu réputé de par son efficacité mais très cher en terme de prix. Ne pouvant se procurer le traitement curatif du paludisme habituel, elle tenta pour la première fois un médicament générique.
Jusqu'ici tout va bien le voyage se passe sans encombre et pourtant notre voyageuse a comme un mauvais pressentiment qui l'empêche de se laisser aller en profitant à 100 % de son voyage.
Un mauvais pressentiment avéré
Au bout de 4 /5 jours sur place, elle commence à ressentir des douleurs violentes à la gorge. La douleur s’accentue à tel point qu’elle lutte pour se nourrir jusqu'à ne plus pouvoir s'alimenter. C’est alors qu’une nuit elle est réveillée par une douleur intense et inconnue.
“C’était une douleur que je ne connaissais pas,
je ne savais pas si j’avais envie de vomir ou non”
Au bout de 3 jours, la perte de poids rapide causée par la sous-alimentation commence à se faire sentir. D’un naturel anxieux, elle se tourne vers ses parents qui ne prennent pas au sérieux son inconfort. A cet instant, son entourage perçoit cela comme le stress lié au voyage. Malgré tout pour en avoir le cœur net elle décide de se rendre à l’hôpital sur place pour avoir un avis médical.
Toutefois, les professionnels de santé rencontrés rejoignent l’avis des proches de Christie en mettant son mal être sous le couvert du stress lié au voyage. Elle devra alors se contenter de calmants prescrits par le médecin pour l'aider à atténuer la douleur.
Seule et sans vrai diagnostic, elle ne pense qu’à une chose : rentrer en France pour être prise en charge par un service de soin occidental.
Qu'est ce qu'on fait quand il n'y a pas de diagnostic?
Au lendemain de son retour, elle se rend à l’hôpital de Louis Mourier Colombes. Son retour d’Afrique pose des problèmes pour établir un diagnostic médical. Encore une fois, elle se retrouve face à l’inconnu. Néanmoins, elle est tout de même hospitalisé afin de garder un œil sur ses constantes vitales et s'assurer que son état de santé ne se dégrade pas.
La chance lui sourit enfin lorsqu'un interne curieux pousse les portes de sa chambre d'hôpital. Il lui pose une batterie de questions sur son séjour, la manière dont elle a pris son traitement et sa façon de s'hydrater quand elle était sur place.
L’équipe médicale décide d’intervenir en lui faisant une coloscopie pour examiner son œsophage . C’est à cet instant que l’équipe découvre un trou dans celui-ci . Après une expertise approfondie et un appel à des confrères spécialisés le verdict est sans appel, le traitement générique contre le palu est la cause de cette blessure.
Alors que s'est-il passé ?
Il est conseillé aux touristes occidentaux de ne consommer que de l’eau bouteille. Dès lors, celle-ci se faisant rare, Christie avait tendance à s'en passer pour prendre ses médicaments. Des fragments se seraient alors, bloqués dans sa gorge et auraient créé un ulcère. Le plus surprenant est que la formation d'ulcère était un des effets secondaires de ce traitement. Arrêter le médicament était donc la solution qui a permis au trou de se résorber. par lui même.
A la rédac on a posé cette question à Christie : quels sont les conseils que tu donnerais à nos amis voyageurs ?
" Je vous invite à bien prendre votre traitement. Privilégiez la prise de médicaments le matin lorsque vous avez beaucoup d'eau et surtout lisez bien les notices avant utilisation et surtout emportez les avec vous parce qu'on se ne sait jamais".
Pour ceux qui l’ ignorent encore le paludisme est une maladie infectieuse provoquée par des parasites du genre Plasmodium. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques femelles du genre Anophèle infectée. Nous vous rappelons que le protocole santé en vigueur stipule que pour des raisons sanitaires évidentes et afin d’éviter tout risque lié à la maladie, il préconise l’absorption de médicaments anti-palu lors de voyage dans les pays tropicaux à population endémique. Le risque de transmission est bien plus élevé pendant la saison des pluies puisque les larves ont besoin d’eau et d’humidité pour se développer.
Nous remercions la douce Christie pour son témoignage. Nous serions ravis de découvrir ce que vous en avez pensé. Partagez avec nous vos commentaires sur Alternative Santé.
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